L’avocat fait beaucoup parler de lui en ce moment : l’ingrédient chouchou des vegans serait un scandale environnemental. Pollueur et grand consommateur d’eau, faut-il continuer à consommer ce fruit mexicain ?
L’avocat, un ingrédient sain et nourrissant
Mis en avant pour ces vertus diurétiques exceptionnelles, ce fruit originaire du Mexique (eh oui c’est un fruit !) est très riche en fibres alimentaires et agit comme un coupe-faim. Il serait dommage de s’en priver. C’est le seul fruit qui contient des lipides (acide oléique) : il regorge d’acides gras insaturés, du bon gras qui en fait tout de même un fruit assez calorique (environ 160 Kcal et 14,66 g de lipides aux 100 g). Les personnes veganes ne consommant pas de produits animaux comme le beurre ou les oeufs le mangent justement pour son apport en « bon gras ». L’avocat est aussi riche en minéraux et de vitamines.
Une culture intensive de l’avocat
Ces dernières années, la demande mondiale d’avocats n’a cessé d’augmenter. Cet ingrédient à la mode fut même l’aliment le plus populaire sur Pinterest en 2015 : il est dans nos assiettes toute l’année, à toutes les sauces et notamment dans les célèbres makis, les poke bowls ou buddha bowls. La culture de l’avocat est devenue une vraie industrie, notamment au Mexique : en trente ans, les plantations sont passées de 31 000 à 118 000 hectares, selon le ministère de l’agriculture. La culture intensive engendre une déforestation et une pollution des nappes phréatiques, ruisseaux ou lacs due aux traitements chimiques déversés sur les champs d’avocats et leurs riverains. Certains agriculteurs plantent des avocatiers illégalement dans les forêts de pin qui diminuent drastiquement chaque année. Cette culture est aussi extrêmement gourmande en eau : 1.000 litres d’eau pour 1 kg d’avocats pour la culture en Afrique du sud, alors qu’il suffit de 180 litres d’eau pour faire pousser un kilo de tomates et 130 pour un kilo de salade.
Consommer de manière responsable
Peut-être suffirait-il d’informer les consommateurs ? Après le scandale des fraises d’Espagne, cultivées en toutes saisons, défigurant et polluant les paysages espagnols, les consommateurs se raisonnent en achetant des fraises de saison (fin du printemps au début de l’automne) et privilégient les fraises de leurs pays. L’avocat est vendu toute l’année sur nos étals alors qu’il pousse l’hiver en Israël, en Espagne, au Mexique et en Afrique du Sud. Le climat français n’est pas assez chaud pour avoir des plantations locales, seule la Corse réussit à la culture de l’avocat et en plus bio, mais hélas en quantité limité, les avocats que l’on consomme sont quasiment toujours importés.
- Le premier geste à faire en tant que consommateur : consommer des avocats de décembre à avril pour respecter la saisonnalité donc ne plus manger d’avocat en été et en automne (oubliez l’association avocat-tomate !). Les exploitations intensives deviendraient alors sans intérêt.
- Deuxième point : peut-être faut-il davantage s’inquiéter de la consommation de viande car il faut 13.500 à 16.000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf !
L’information est un pouvoir et une information incomplète est un danger.
Il est facile de généraliser, et de lire entre les commentaires (arrêtez de manger de l’avocat).
Nous sommes de petits producteurs sur la Costa Tropical de Granada, qui cultivons des avocats biologiques sur des terres irriguées depuis des générations. Nous ne blanchissons pas les arbres, nous les cultivons en greffant des plantes qui proviennent d’os d’avocat que nous prenons soin de nous-mêmes sur nos terres, nous les emballons, nous ne les réfrigérons ni ne les traitons pour qu’elles durent plus longtemps. Mais c’est plus cool et plus facile de porter des jugements rapides, les gens doivent se divertir avec des exécutions publiques!
Très souvent, nous devons justifier notre existence par des informations biaisées qui mettent les choses en noir et blanc.
Les arbres fruitiers en général consomment ces 1000 litres d’eau par kg, avec le petit détail que leur contribution nutritionnelle et énergétique n’est pas comparable à celle de l’avocat. Si on applique la même échelle au riz, aux autres céréales, aux huiles, aux légumineuses et aux produits animaux, on se met à trembler! Les merveilleux légumes cultivés dans les serres en Hollande ont une consommation énergétique qui frise le ridicule! Et je peux continuer avec des milliers d’exemples, mais ce ne sont que des exemples, car après tout, tout dépend.
Je ne condamne aucune culture de manière générique, apprends à connaître ton agriculteur et sache comment il prend soin de sa terre et pour que tu puisses juger avec un peu plus de justice.
Téléphones portables, ordinateurs, voitures, maisons, utilisation des toilettes, tout consomme des ressources et de l’eau. Et pourtant, ceux d’entre nous qui tapent ici apprécient ce confort pendant que nous jugeons les autres!
Je ne crois pas aux superaliments ou aux aliments sur liste noire.
Des magazines comme Marie Claire ont publié il y a deux ans des centaines de recettes d’avocat parce que c’était à la mode, maintenant c’est à la mode de l’attaquer pour qu’ils publient des articles en conséquence. C’est une attitude très frivole qui m’attriste, à la fois d’une manière et d’une autre!
** Désolé s’il y a des erreurs dans le texte, j’ai utilisé un traducteur automatique pour rédiger cette intervention.
Je vous laisse plus de détails ici: https://www.tropicultura.com/fr/la-consommation-deau-pour-produire-lavocat/
Bonjour.
Je trouve ce post pas tres révélateur.
En effet, si l on vous lit bien, un avocat consomme plus d eau.
Maintenant, faisons un calcul.
1kg d avocat = 1600kcal
1kg de tomates = 178kcal
1kg de salade = 130 kcal
L avocat a donc une rentabilite de 1,6kcal par litre, contre 0,988 pour la tomate et 1 pour la salade.
Ceci démontre l opposé de votre post. Etes vous bien objective?
Je suis un peu perplexe face à cet article qui me semble prendre le parti de l’avocat.
Je doute que la saisonnalité suffise à limiter les cultures industrielles.
1. L’hiver n’a pas lieu au même moment en Espagne et en Afrique du Sud.
2. L’avocatier est un arbre. Et je doute qu’il soit cultivé sous serre, comme les fraises. Donc j’ignore dans quelle mesure les producteurs sont capables de jouer sur la saisonnalité. (sur la culture en elle-même ? sur le stockage post récolte ? par roulement entre les différentes régions productrices ?)
Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est important de réfléchir à nos consommations de produits exotiques (avocats, bananes, cacao, café… ). Le transport, les dégâts environnementaux, les dommages humains sont aussi à prendre en compte.
Enfin, on n’est pas obligé de comparer un kg d’avocat à un kg de viande.
1. Il y a d’autres façons de remplacer la viande.
2. Les œufs peuvent être produits à petite échelle sans grand impact environnemental.
L’article est intéressant certes, quoique la comparaison entre le besoin en eau pour produire 1kg d’avocat et 1kg de viande un peu hâtive non? Entre 1kg d’avocat produit au Mexique de façon intensive et 1kg de viande produite localement en agriculture raisonnée, lequel a le meilleur bilan carbone ? Le calcul se complique et le résultat serait certainement moins tranché que cet article…
Ma conclusion : des fruits, légumes ET viande de saison ET SURTOUT locaux !
Un steak nécessite 4500 litres d’eau alors arrêtez de faire ch- r les végétariens et mangez ce que vous voulez.
Bonjour Henri,
Je partage tout à fait votre point de vue et c’est pourquoi je suis végétarienne depuis plus d’un an ! L’idée de cet article était juste de mettre en avant le problème de la culture de l’avocat. Comme tout fruit ou légume, il est important de le consommer à la bonne saison.
Bonjour,
Un kilo d’avocat consomme 1000 litres d’eau, cela m’étonne beaucoup. Toute cette eau ne peut être ni détruite, ni perdue, ni stockée dans l’arbre ou le fruit.
Qu’il faille arroser les plantations, bien évidemment. Les plantes vont restituer l’eau absorbée sous forme de transpiration, et l’eau continue son cycle, vapeur, nuage, pluie, ruisseau, rivière, lac, etc.
Donc j’aimerais comprendre les bases de calcul de cette affirmation.
Bonjour Eric,
Voici l’article ou j’ai puisé mon information : http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20161117.OBS1338/vous-ne-regarderez-plus-jamais-les-avocats-de-la-meme-facon.html
Et voici un autre lien proposé dans l’article qui précise comment est fait le calcul de l’eau : http://www.lefigaro.fr/vert/2008/11/24/01023-20081124ARTFIG00580–kilo-de-buf-litres-d-eau-.php
J’espère que cela vous apporte des réponses.
Bonjour! je viens de lire votre documentaire sur l’avocat . intéressant ! à bientôt . Bonne journée