N’étant pas une grande consommatrice de viande, cette question ne m’a jamais paru très importante. Mais la lecture du dernier magazine Biomood pousse à se poser des questions primordiales, pour la santé de notre planète.
Le magazine pose les bonnes questions et pointe les détails qui font mal…
Un élevage gourmand en ressources
C’est en lisant les chiffres de l’article « Pourquoi la viande pose problème« , de Bernard-Xavier Puvinel, en page 23, que ma réflexion en a pris un coup :
– 30% de la surface terrestre est occupé par des bovins, contre 12% pour les cultures
– l’élevage bovin est responsable de 70% de la déforestation mondiale
– sur 1 hectare de terre, un agriculteur pourrait nourrir 30 personnes avec fruits/légumes/céréales mais seulement 10 s’il le consacre à la production d’oeufs, lait ou viande
– l’élevage des animaux produit 18% de gaz à effet de serre
Des conditions d’élevage alarmantes
Au delà de cet aspect écologique, il y a aussi la réalité sur l’agriculture intensive et la vie des animaux. On est loin des animaux de la ferme tels que je les ai connus chez ma grand-mère : les poules qui picorent dans la cour, les vaches qui broutent dans les près, les cochons qui s’amusent dans la boue… Aujourd’hui les animaux sont élevés dans des usines, de manière peu convenable. La plupart des poules ne voient jamais la lumière du jour, les cochons ne vont jamais en extérieur (les truies reproductrices sont maintenues allongées au sol dans des cages de gestation), les vaches laitières sont fécondées 3 mois après chaque vêlage avant d’être abattue à 5 ans. Les animaux ainsi traités sont souvent plus vulnérables et donc bourrés d’antibiotiques.
Et il faut aussi voir ce qu’ils mangent… Des mélanges de céréales et végétaux, comme le soja ou le maïs, pour la plupart importée des USA ou de l’Amérique latine, et probablement en grande partie OGM. Sans parler de l’autorisation de réintroduire les farines animales (clic). La crise de la vache folle n’a-t-elle pas suffit ?
Devenir végétarien ?
Alors il serait temps de remettre en cause nos habitudes alimentaires. Après guerre, une bonne portion de viande présente à chaque repas était un signe de richesse. Suite à plusieurs années de famine, cet apport de protéine était une sorte de victoire. Les repas de fête à déguster en famille mettent d’ailleurs en avant des plats riches en viande : gigot d’agneau, chapon, dinde rôtie, boeuf bourguignon, blanquette de veau, côte de boeuf grillée, rôti de veau orloff… Et aujourd’hui c’est devenu notre quotidien : il est très difficile de trouver des plats végétariens dans des restaurants. Les conseils de nutrition gardent une grande place aux protéines animales (viandes, poissons, oeufs). Mais avec quels résultats ?
Dans le magazine Biomood, l’auteur de l’article souffle la solution de Graham Hill, fondateur de TreeHugger et du programme Weekday Vegetarian (végétarien en semaine). Les bénéfices écologiques si l’on devenait tous végétariens sont simplement énormes. Mais il est difficile de se passer de viande complètement et le corps en a quand même besoin en petites quantité. Alors pourquoi ne pas devenir végétarien à mi-temps ? Être végétarien la semaine et omnivore le week-end. Cela permettrait de réduire de 70% sa consommation de viande sans se priver des petits plats du week-end à partager en famille.
Et vu que notre consommation de viande diminue, il sera plus facile de consommer des produits de meilleures qualités : des viandes bio ou provenant d’élevage à taille humaine, tenu par des agriculteurs passionnés par leur métier et l’amour des bêtes. Découvrez les producteurs près de chez vous grâce au site Ruche qui dit Oui !
Je trouve le concept vraiment intéressant et je l’applique déjà en partie. Mais je tenterai bien de m’y résoudre et de baser l’alimentation de ma (future) famille sur ce modèle. Il va falloir que je développe davantage de recettes de plats complets végétariens. Un boulot qui ne devrait pas trop me déplaire !
Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à acheter le dernier magazine Biomood, qui vous éclairera sur d’autres sujets très intéressants tels que la véritié sur les pesticides contenus dans le vin, les OGM contenus dans les sous-vêtements (et des conseils sur les matières à privilégier), un mode d’emploi des huiles essentielles, des recettes gourmandes de graines germées et milkshakes végétaux…
Etant vegan, je ne peux qu’encourager chacun à découvrir l’alimentation végétale à son rythme 😉
En plus c’est une belle façon de découvrir l’alimentation d’une autre façon, de faire plaisir à ses papilles avec de nouvelles choses <3
C’est marrant, mais ça fait un peu « régime pour mincir », le coup du « ne mangez pas de ceci en semaine, mangez de cela le week-end seulement ». Par contre je suis étonnée par le nombre de personnes qui croient que les végétariens mangent du poisson ! « Pratique alimentaire qui exclut la consommation DE CHAIR ANIMALE. » c’est pourtant pas bien dur à comprendre ?
En fait, je pense que ça permet de ne pas être pointé du doigt lors des repas entre ami et en famille. On continue à manger « comme tout le monde » le week-end mais on commence à adopter des habitudes alimentaires différentes en semaine. C’est difficile de ne plus manger de viande, il faut réapprendre à cuisiner et découvrir de nouveau ingrédient. Je pense que cela prend du temps et c’est une transition intéressante.
Bonjour,
Effectivement, ce serait beaucoup plus sain à tout point de vue de manger moins de viande. D’une part pour l’écologie, mais aussi pour la santé. Nous mangeons trop de protéines animales (viande, oeufs, fromage et même poisson) alors que quelques portions par semaine seraient suffisantes. Certaines maladies apparaîtraient plus tard et seraient moins sévères si notre consommation de viande diminuait : les maladies rhumatismales notamment (goutte, arthrite, arthrose), les calculs, le mauvais cholestérol (LDL)… Il serait profitable pour un meilleur équilibre d’alterner avec des protéines végétales (les légumineuses comme les lentilles, pois chiches, tofu… accompagnés d’une céréale, ainsi que les fruits secs comme les noix, noisettes et amandes) qui apportent de bonnes protéines avec des graisses insaturées, c’est-à-dire non encrassantes comme le sont les graisses saturées des viandes. De toute façon, il faut également garder à l’esprit que les protéines, animales ou végétales sont à consommer en petite quantité!
Bonjour
Moi aussi j’aime bien ce nouveau magazine et je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait qu’il faille manger moins de viande. Mais la chose est moins facile pour nos enfants qui mangent à la cantine ou dans les restaurants universitaires pour les plus vieux et à qui on propose rarement des repas végétariens ou alors si mauvais qu’ils n’y touchent pas. A mon avis, il n’y a pas encore assez de gens qui pensent qu’il faut manger moins de viande pour que les choses bougent. Mais ne désespérons pas !!!
En tout les cas, merci pour votre travail tant à la ruche que pour votre futur blog.
Ah ! J’oubliais : Félicitations
Florence Leblondet
Végétarienne depuis 5 ans, je ne peux qu’être d’accord avec cette article. Végétarien la semaine, je dirai que ce n’est pas suffisant, mais c’est un bon début !